Action Catholique Ouvrière De Normandie
Paroisse de Brecey Manche (50)
Folie de croire ?
Le 08 septembre 2008 l’Action Catholique Ouvrière invitait à une rencontre de réflexion quelques personnes du monde ouvrier et rural en activité et en retraite pour partager autour de la déclaration d'actualité de l'ACO écrite lors du week-end des responsables diocésains des 21 et 22 juin 2008. Folie de croire.
Un rappel c’est quoi l’ACO ?
L’ACO (Action Catholique Ouvrière) est un mouvement d’action catholique spécialisé qui s’adresse aux hommes et aux femmes en monde ouvrier. Mouvement d’Eglise, il invite et rassemble, au nom de l’Evangile, tous ceux qui s’engagent ou prennent le chemin de la construction d’une société plus juste et sont désireux de mettre leurs pas dans ceux du Christ.
Lina nous a donné des pistes de partage de vie que le mouvement rencontre :
Les conditions d’accueil dans tous les services de proximité (écoles, poste, hôpitaux, tribunaux…).
La contribution des plus favorisés diminue, tandis que pour nous les remboursements des frais médicaux, nos allocations et nos retraites sont remis en cause.
Les délocalisations, restructurations, licenciements sont inévitables pour la survie des entreprises.
La fracture s’agrandit de plus en plus entre riches et pauvres partout dans le monde.
Les étrangers sont pourchassés, emprisonnés et renvoyés comme des malfaiteurs.
Des millions d’hommes et de femmes mal payés, exploités, méprisés…
-Le travail le dimanche (les grandes surfaces) : il ne faut pas y aller pour marquer notre désaccord, ceux qui travaillent ce jour là, ça se planifie.
-Des formations au rabais et dévalorisation du travail manuel.
L’école : les 2h00 en moins de cours pour du soutien scolaire volontaire.
-A l’école primaire de Brécey,160 enfants, 120 familles : à une rencontre organisée avec les parents par la municipalité pour voir les activités pour les enfants qui ne font pas le soutien scolaire.
27 familles ont répondu à cette rencontre de ¾ d’heure (bien sûr certains travaillaient ou d’autres avaient un empêchement). En ce moment 80 enfants piétinent dans la cour faute d’activité.
-difficulté de s’engager, dans un monde où il faut du tout cuit, à l’association des parents d’élèves il y a personne à la réunion.
-il faut des gens qui s’engagent mais tout ne nous appartient pas.
Un couple en difficulté va au resto du cœur et à la banque alimentaire.
-D’autres n’ont pas besoin de certains produits les prennent quand même de peur de ne pas en avoir la prochaine fois, alors ils les redonnent à d’autres qui n’en n’ont pas besoin.
- les associations ne communiquent pas assez entre eux.
-l’assurance maladie : des personnes qui peuvent se déplacer par leur propre moyen prennent le taxi ou l’ambulance parce qu’ils ont le droit !
-un agriculteur en retraite touche(en moyenne 570 euros) peu par mois, il y a de la pauvreté cachée.
-une personne de 85 ans fait sont jardin elle disait : « quand je reçois mes enfants à manger avec une petite retraite, mon jardin c’est du tout gagné ».
-une personne en difficulté il faudrait l’encadrer et lui apprendre à gérer.
-la mise en maison de retraite coûte cher et les familles ne veulent pas ou ne peuvent pas financer.
-une entreprise de meubles a été rachetée, avec le nouveau patron aucun dialogue, seule la rentabilité compte au détriment de la qualité. Entre ouvrier, une mauvaise mentalité. L’entreprise marche qu’avec des intérimaires non formés, donc un Service Après Vente en forte augmentation.
Nous avons terminé par la lecture du texte « folie de croire »
-deux milieux différents (monde ouvrier, monde rural) se sont retrouvés autour d’une table pour partager ceux qui fait leur vie, je reprendrais ce passage du texte en conclusion,
« Si face à ce système qui détruit l’Homme dans son humanité, nous faisons le choix de croire que la fraternité est source d’espérance et d’avenir pour notre monde. Cette espérance prend source dans le message de Jésus Christ, qui nous révèle que nous sommes tous enfants d’un même Père. Il a fait passer la Justice avant l’ordre établi, l’Amour avant la loi.
Il nous offre la joie de croire que son chemin est chemin de vie. »