Action Catholique Ouvrière De Normandie

Les dates qui jalonnent notre histoire

Depuis plus de cinquante ans, l'histoire de l'ACO s'inscrit dans celle du mouvement ouvrier, de

l'Église de France, et plus largement du peuple de Dieu.

5 mars 1950 : Journée d'études à Paris. Quelque 109 laïcs et 45 prêtres réfléchissent à ce que

sera l'ACO. « Nous devons toujours plus approfondir la vision du rôle providentiel que la classe

ouvrière a, en tant que telle, à jouer dans le plan de Dieu. La notion de promotion ouvrière

collective, humaine, chrétienne de la classe ouvrière doit colorer notre ACO. »

14,15 et 16 mars 1950 : L'assemblée des cardinaux et archevêques de France entérine la

création de l'ACO comme mouvement d'Église et en définit les principes, notamment son

caractère essentiellement apostolique.

20 et 21 octobre 1951 : 1ère Rencontre nationale de l'ACO à Paris : « Amitié fraternelle,

unité profonde, l’ACO désormais n’a plus qu’à aller de l’avant ». Trois mots clés font office de

rapport d’orientation : engagement, animation, évangélisation. « La grande tâche apostolique de

l’évangélisation de tous les travailleurs, de l’élargissement de l’Eglise à tous les travailleurs nous

apparaît alors comme une tâche immense mais impérieuse. »

Octobre 1951 : Parution du premier numéro de Témoignage ACO.

14 et 15 mars 1953 : 2e Rencontre nationale à Paris. Thème : « C’est en pleine vie ouvrière

que nous devons être apôtres ». Le regroupement est effectivement réalisé, « c’est une grande

grâce de Dieu mais pas achevé… ». L’animation est assurée par la Révision de vie ouvrière

éclairée à la lumière de la Foi. L’évangélisation : « les membres ACO ont le souci constant

d’assurer ou de rendre possible une montée humaine et chrétienne de leurs frères ». Le rôle du

journal Témoignage sera de « donner une alimentation spirituelle aux militants ouvriers ».

26 et 27 mars 1955 : 3e Rencontre nationale à Paris. Thème : laïcat en mission dans le

monde du travail. C’est maintenant une vivante réalisation : « Le christ et son Église sont

présents dans la vie ouvrière ». 74 diocèses sont représentés à cette Rencontre nationale.

L’arrêt de l’expérience des prêtres-ouvriers est très présent : c’est « l’affaire » de 1954.

4 mars 1957 : Constitution officielle de la Mission ouvrière regroupant l'ACO, la JOC

(Jeunesse Ouvrière Chrétienne), l'ACE (Action catholique des Enfants), les PO (prêtres ouvriers),

les religieux et religieuses en monde ouvrier.

12, 13 et 14 avril 1957 : 4e Rencontre nationale à Paris. « La Bonne nouvelle est annoncée

aux pauvres », affirme la banderole de la tribune. Thème : « La libération spirituelle de la classe

ouvrière est en marche ». La libération spirituelle, c’est « la possibilité pour tout être de vivre les

valeurs de l’Évangile… de vivre dans l’Amour ». Le regroupement en est le moteur. Perspectives :

ce sont les ouvriers, les petits, les pauvres qui sont « appelés à cette oeuvre divine ». Le cardinal

Feltin affirme : « Le fondement de l’action catholique est de refaire chrétiens des frères et

rechristianiser le milieu de vie ».

24, 25 et 26 avril 1959 : 5e Rencontre nationale à Issy-les-Moulineaux « Pour rassembler

dans l’Unité les enfants de Dieu dispersés ». Authentique promotion de l’homme et de la

société à réaliser dans le respect des valeurs chrétiennes, « construction de l’Église à réaliser par

un effort apostolique toujours plus grand, essentiellement tourné vers le Monde ouvrier dont la

coupure avec l’Église demeure le scandale de notre époque… ».

1961 : L'ACO participe à la fondation du Comité Catholique contre la Faim pour le

Développement (CCFD).

16, 17 et 18 mars 1962 : 6e Rencontre nationale à Issy-les-Moulineaux. Une ACO résolument

missionnaire « Vers ceux qui sont loin », c’est le temps de l’espérance. Le laïcat de l’ACO

s’affirme vraiment représentatif d’un monde absent de l’Église. Sa forme de présence au monde et

dans l’Église peut avoir les plus heureuses conséquences à l’heure du Concile. Deux orientations :

vers les non chrétiens, et par l’évangélisation collective.

1964 : Création de la première coordination des équipes portugaises de l'ACO (les

premières ont vu le jour au début des années 60). Et en juin 1965 paraît le premier numéro de

Testemunho.

7, 8 et 9 mai 1965 : 7e Rencontre nationale à Issy-les-Moulineaux, « Libération des

travailleurs, édification de l’Église, deux tâches d’une même vie ». Trois axes orientent les

travaux : « Retrouver ce qui concourt à la libération et l’épanouissement de l’Homme ; dénoncer et

combattre ce qui opprime et dégrade l’Homme, tout ce qui est contraire au plan de Dieu sur le

monde ; entendre les appels que Dieu adresse aux hommes avec le souci de les rendre

perceptibles à tous. »

1966 : L'ACO française participe à la fondation du Mouvement mondial des travailleurs

chrétiens (MMTC).

10, 11 et 12 mai 1968 : 8e Rencontre nationale à Issy-les-Moulineaux. « Reconnaître la

présence et l’amour du Christ dans ce que vit, souffre et espère la classe ouvrière. » La

Rencontre se situe à la veille du déclenchement des évènements ouvriers qui débutent le 13 mai

1968. Le rapport d’orientation précise le rôle de l’ACO : « L’humanisme du monde ouvrier s’élabore

dans un combat imposé : pour la vie, pour la dignité, la justice, la fraternité ; Aujourd’hui l’Église

reconnaît ces valeurs d’humanisme ; Les militants ouvriers chrétiens vivent leur foi en participant à

la construction du monde ».

14, 15 et 16 mai 1971 : 9e Rencontre nationale à Issy-les-Moulineaux. « Vivre de Jésus

Christ et le révéler dans la classe ouvrière, dans le dynamisme du mouvement ouvrier. »

Dans l’après 1968, la classe ouvrière manifeste ses aspirations. Trois grands axes se dégagent :

« Au sein d’un peuple en marche, ensemble découvrir et révéler la présence de Jésus Christ ;

Contribuer à faire naître l'Église au sein de ce Peuple ; Partager les richesses découvertes et

vécues ensemble. »

10, 11 et 12 mai 1974 : 10e Rencontre nationale à Issy-les-Moulineaux. « Un chemin

privilégié de la rencontre de Jésus Christ pour la classe ouvrière : l’action du mouvement

ouvrier ». Les 5 parties du rapport d’orientation : « Engagés avec les autres travailleurs dans la

lutte du Mouvement Ouvrier pour la libération de l’homme ; Un chemin privilégié de la rencontre de

Jésus-Christ pour la classe ouvrière : l’action du Mouvement ouvrier… Nous croyons que Jésus-

Christ nous précède par l’action de son esprit… Ensemble avec les autres travailleurs, peu à peu

nous découvrons Jésus-Christ… Nous contribuons, par l’ACO, à la naissance et à la vitalité de

l’Église de Jésus-Christ en classe ouvrière ». Pour la première fois, l’ACO appelle à voter pour le

candidat de la gauche au second tour de l’élection présidentielle.

6, 7 et 8 mai 1977 : 11e Rencontre nationale à Lyon. « Au coeur de nos luttes, reconnaître,

avec tous les travailleurs, Dieu qui nous fait vivre. » Les 4 parties du rapport d’orientation :

« Dans le combat de la classe ouvrière, Dieu se fait connaître, c’est là que nous sommes

chercheurs de Dieu ; C’est dans les organisations de la classe ouvrière que nous recherchons ce

qui est vital dans le combat des travailleurs, accueillir cette expression nous fait progresser dans la

découverte de Dieu ; Ce que nous vivons dans la classe ouvrière interroge notre communauté de

croyants, nous sommes provoqués à prendre les moyens d’accueillir l’initiative de Dieu ;

Progressant avec les travailleurs dans l’action ouvrière, nous accueillons l’appel de Dieu à tous les

hommes, nous avons la responsabilité de partager ce que nous découvrons de la rencontre de

Jésus-Christ avec les travailleurs. »

2, 3 et 4 mai 1980 : 12e Rencontre nationale à Bordeaux. « Dans les luttes contre la fatalité,

nous reconnaissons le Dieu de liberté. » Les 3 parties du rapport d’orientation : « La lutte que

mènent les travailleurs et leurs organisations pour leur libération est chemin privilégié pour la

rencontre de la classe ouvrière avec Jésus-Christ ; La responsabilité de notre communauté de

croyants : préparer la rencontre collective de la classe ouvrière avec Jésus Christ ; La

responsabilité que l’ACO veut assumer en classe ouvrière nous renvoie au sérieux d’une vie en

Mouvement ».

13, 14 et 15 mai 1983 : 13e Rencontre nationale à Marseille. « Sur les chemins du

changement, partageons notre espérance au Dieu de Jésus Christ » Vifs débats autour du

Mouvement ouvrier, « Le chemin » ou « Un chemin » pour la rencontre de Jésus Christ ? Trois

orientations s’en dégagent : « Chemin privilégié pour une rencontre possible avec le Dieu de Jésus

Christ ; Débat et partages de Foi, deux versants d’une même réalité ; Un effort de formation est

indispensable : une foi qui n’est pas partageable est sans avenir, cela suppose que nous puissions

en rendre compte dans un langage audible pour les travailleurs ».

9, 10 et 11 mai 1986 : 14e Rencontre nationale au Mans. « Lutter, créer, partager. Servir le

dialogue entre Dieu et les travailleurs ». 4 orientations sur la conduite du mouvement

(publications, finances, formation, international) et 6 sur l’avenir : « Accueil des jeunes en ACO,

appel à la responsabilité, accueil de la dimension politique, appel aux ministères ordonnés,

accompagnement d’autres mouvements de la Mission ouvrière, sens de notre adhésion au

CCFD ».

28, 29 et 30 avril 1990 : 15e Rencontre nationale à Mulhouse. « Témoins du Ressuscité,

Acteurs dans la vie ouvrière, Audacieux pour le dialogue ». Fête des 40 ans de l’ACO. Le

mouvement insiste sur le dialogue en réciprocité. Une nouvelle formule de la double fidélité

apparaît : « Aborder la réalité avec un parti pris d’espérance », expression issue du colloque sur

Action catholique spécialisée des 28 et 29 mars 1988. « Ce parti pris est enraciné dans ce que

nous vivons en classe ouvrière et fondé sur l’événement Jésus-Christ mort et ressuscité ».

13, 14 et 15 mai 1994 : 16e Rencontre nationale à Brest. « Avec les travailleurs relever le

défi de l’espérance ». Le rapport d’orientation a pour titre : « Un avenir pour les travailleurs ». Il

se décline en 3 parties : « Accueillir Dieu qui se propose dans la vie et l’action des travailleurs ;

Une communauté au défi de témoigner ; Pour une ACO en mission : un mouvement qui annonce

et témoigne ».

8, 9 et 10 mai 1998 : 17e Rencontre nationale à Toulouse. « Oser une parole qui libère ». Le

rapport d’orientation, intitulé « Libérer la parole : une espérance pour l’humanité en marche » se

décline en 3 parties : « Des travailleurs croyant au service de la Mission ; Les caractéristiques de

la mission en ACO : acteurs, serviteurs du dialogue entre Dieu et les travailleurs ; Nos différentes

manières de faire vivre le mouvement : révision de vie, partages, sacrements-prière, formation et

développement ». 5 résolutions sont votées : « Vie en mouvement et diversité au service de la

mission ; Les équipes de base ; Développer et diversifier les partages pour annoncer une parole

de foi audible et crédible ; Rapport des ministres ordonnés aux laïcs responsables de leur

mouvement ; Le développement de l’ACO ».

2000 et 2001 : fêtes du 50e anniversaire organisées partout en France. Elles réunissent plus

de 12 000 participants.

12 octobre 2001 : Colloque national « 50 ans d'ACO, une histoire qui ouvre l'avenir »

18, 19 et 20 mai 2002 : 18e Rencontre nationale à Lille. « Passionnés d’humanité, ouvrons

l’avenir ! » Trois résolutions de conduite sont votées, elles dégagent des priorités : « Les partages

de Foi », lieux où la parole est ouverte à tous, libre, sans entrave ; « Développer l’ACO » pour

rajeunir l’ACO et la rendre visible ; « Faire Mouvement » en progressant dans une démarche de projet.

6, 7 et 8 mai 2006 : 19e Rencontre nationale à Grenoble. « Acteurs de fraternité,

révélateurs de dignité ». Pour ses orientations, l’ACO adopte 2 résolutions : « Faire Peuple »,

autrement dit gérer la grande diversité des personnes qui composent désormais le mouvement

ACO, et « En mouvement ensemble » reprenant la troisième résolution de la 18ème Rencontre

nationale qui reste à approfondir.

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