Une réco autour de Pâques organisée par L’ACO du centre et sud Manche

19 adultes se sont réunis autour d’une table pour une recollection un dimanche après-midi à Villedieu les Poêles.

Passion, Partage, Pâques, Résurrection tous ces mots qui ont résonné au moment de Pâques. J’espère que ce soir ils ne teinteront plus pareil à nos oreilles. C’est par ces mots qu’ont été accueillis les 2 aumôniers, 1 militant de la JOC et 16 militants de l’ACO.

Ils étaient invités à faire étape, faire une halte, reprendre souffle, s’ouvrir. S’il fallait donner un titre à cette demi journée je prendrais les verbes « Connaître » et « Reconnaître »

Connaître : la lecture du texte de Luc, les disciples d’Emmaüs, a servi de guide pour alimenter les réflexions en plus de l’apport de Jean-Claude Mauger.

« Ces deux marcheurs pourraient bien nous ressembler, Ils sont là, tous les deux qui marchent sur le chemin, et voilà qu’un étranger les rejoint, il les écoute attentif, tout en marchant avec eux, il leur parle à nouveau de lui, à travers toutes les écritures, puis il rentre avec eux pour partager le pain et c’est à ce moment seulement, que leurs yeux s’ouvrent pour le reconnaître. Désormais Jésus n’est plus un étranger, il est celui qui redonne sens et goût à leur vie. ».

Reconnaître : c’est la deuxième étape, l’instant où l’expérience de celui que l’on a appris à connaître, à écouter, que l’on a rencontré et qui rejoint notre expérience de vie.

Cet instant est merveilleux, car il nous invite à ouvrir les yeux autrement, à découvrir la face cachée de celui que l’on ne connaissait pas jusqu’ici. Cette expérience est celle des deux marcheurs d’Emmaüs, c’est aussi la nôtre lorsque nous dépassons notre simple regard de la connaissance pour passer aux yeux de la reconnaissance, c’est à dire aux yeux de la foi, avec les yeux du cœur.

Quel sens donnons-nous à Pâques dans notre vie ?

Voici ce que nous dit :

Sophie : avoir vécue en JOC 5 ans, puis en ACE, partager ma foi en équipe m’a permis d’être plus forte dans les difficultés. Dans les épreuves il faut plus de 3 jours pour ressusciter, Pâques c’est une continuité du passage de la vie à la mort et on en ressort à chaque fois transformé. Francine : Je dis souvent que depuis que je suis en ACO, je revis, je respire, je parle, je partage, je vais vers les gens, j’essaie d’aider. De redonner aux autres ce que l’ACO m’a donné c’est une deuxième vie, j’espère que d’autres bénéficieront de cette expérience. Geneviève : Ils sont passés de l’obscurité à la lumière Debout, lève-toi c’est un groupe de personnes en grande précarité, difficulté de vivre avec des revenus faibles, il galère, repliés sur eux même. Nous avons été très attentifs à leur souffrance d’exclus, vivre avec eux des temps de convivialité, faire avec eux, revaloriser ce qu’ils font avec notre regard de chrétien.

Un temps de partage en carrefour a permis l’échange, en voici quelques expressions :

· Le verbe s’approcher est important, on peut vivre à coté des gens sans les approcher.

· Il faut prendre l’autre comme il est avec ce qu’il est aujourd’hui.

· Les 2 disciples, des gens éprouvés, mais ils sont deux pour partager leur désillusion.

· C’est ce que nous vivons avec les autres qui nous nourrit.

· On ne voit pas toujours le Christ dans le visage de l’autre immédiatement, mais longtemps après.

· Sommes-nous obligés de passer par la souffrance pour être heureux ?

· La foi, ce n’est pas un malheur de croire.

· La foi, ce n’est pas un combat, c’est un cadeau d’avoir Jésus.

· Oser laisser nos peurs, proposer, être à l’écoute prudemment, partager, trouver des compagnons pour faire route avec eux.

Nous avons célébré la prière eucharistique, comme nous le rappelait Jean Claude un temps avec la parole de Dieu, une fonction extraordinaire, celle de nous réchauffer le cœur.

Seigneur, par notre vie en mission ouvrière que l’engagement nous motive à oser proposer le partage et être à l’écoute prudemment pour que d’autres trouvent le chemin des disciples d’Emmaüs. Tu nous as dotés d’un merveilleux cadeau qu’est notre foi, aide-nous à mieux la transmettre aux autres.

Bruno, de l’ACO sud Manche